Présentation

La fascination de l’Occident pour l’Orient remonte au Moyen Âge. Mais depuis la Belle Époque jusqu’à aujourd’hui l’engouement pour le Japon et notamment pour les coordonnées esthétiques et éthiques de sa culture, s’est tant intensifiée qu’il est devenu impossible de dissocier l’Occident moderne et postmoderne de phénomènes tels que le japonisme, le manga, le sushi, Pokémon ou le style de vie zen. Cependant, ces exemples de réappropriation culturelle, qui mettent l’accent sur la beauté comme valeur nippone majeure, ne sont pas séparables de notre mémoire historique recente, marquée par des événements à grand impact traumatique: Hiroshima et Nagasaki (1945), Fukushima (2011) sont des noms qui résonnent de l’horreur nucléaire. Hantée par la mémoire de ces événements, l’admiration pour le Japon et la nipponicité ne continue pas moins d’imprégner la peinture (Pollock), la bande dessinée (le manga), la haute-couture (Kenzo), l’écriture essayistique (Barthes, Lévi-Strauss) et aussi la littérature (le haïku) et le cinéma (Kurosawa, Oshima).

Organisé par le groupe de recherche 2i (Identités et Intermédialités) et par le Département d’Études Romanes – section d’Études Françaises et Italiennes, ce colloque s’intéresse aux formes et modalités de la présence du Japon dans la littérature d’expression française et italienne (Marguerite Duras, Michel Butor, Jean-Philippe Toussaint, Nicolas Bouvier, Michaël Ferrier, Philippe Forest, Fosco Maraini, Goffredo Parise, Italo Calvino, Giorgio Amitrano et, parmi les écrivaines les plus récentes, Laura Imai Messina e Francesca Scotti). S’y détachent les œuvres de Dacia Maraini et de Amélie Nothomb, avec leurs romans autobiographiques ou autofictionnels qui tournent autour ou dérivent de l’enfance vécue au Pays du Soleil Levant.

Dans la mesure où le Film peut être considéré une extension ou projection des idées d’un écrivain ou écrivaine, le colloque s’intéresse également aux relations entre littérature et cinéma. Les propositions portant sur l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire sont les bienvenues. Il en va de même pour les propositions montrant comment « le septième art » – désignation créée par Ricciotto Canudo, théoricien italien du cinema – a influencé la littérature, comment il l’a changée et fait repenser.

L’objectif de ce colloque est de procurer l’occasion de rapprocher et de mettre en perspective et en relation des récits littéraires et filmiques contemporains au féminin, en français et en italien, qui thématisent le Japon.

Inscription

Inscription jusqu’au 5 avril 2025

  • Frais : 60,00€ (comprend un déjeuner, pauses-cafés et documentation)
  • Membres de l’APEF à jour, chercheurs du CEHUM : 40,00€

Modalités de paiement

  • Nome: UNIVERSIDADE MINHO
  • Conta: 0171167322630 - EUR - Conta Extracto
  • NIB: 0035 0171 00167322630 15
  • IBAN: PT50 0035 0171 00167322630 15
  • BIC SWIFT: CGDIPTPL
  • NIF: 502011378

Photocopie du virement ATM envoyée en version numérisée à l'adresse apereira@elach.uminho.pt en indiquant 'Japon - payement inscription' au sujet du message.

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